Les circuits imprimés sont essentiels au fonctionnement de la plupart des appareils électroniques actuels. Chacune de leurs couches est disposée physiquement dans un empilage et joue un rôle essentiel dans le fonctionnement général du circuit imprimé.
Cet article examine les règles de base à respecter pour effectuer l’empilage des circuits imprimés et ordonner ses couches, en tenant compte des caractéristiques particulières de la conception qui peuvent donner lieu à certains ajustements.
Pour qu’un circuit imprimé fonctionne de manière efficace, il faut bien choisir son empilage et la disposition de ses couches. Mais avant de voir comment agencer les couches entre elles, il est nécessaire de connaître les différents types de couches qui forment un circuit imprimé.
On distingue trois types de couches : les couches de signal, les plans d’alimentation/de masse et les plans de séparation. Les couches de signal comportent les éléments du circuit, tels que les condensateurs, les résistances et les circuits intégrés. Les plans d’alimentation/de masse permettent qu’un flux de courant régulier passe dans le dispositif, et les plans de séparation réduisent les perturbations entre les signaux de potentiels différents. Pour définir l’ordre des couches, il est essentiel de comprendre la fonction assurée par chacune des couches. De cette façon, vous pourrez améliorer le fonctionnement de votre carte et donner à votre produit un atout supplémentaire face à la concurrence.
Avant de se lancer dans la conception d’un circuit imprimé, il faut tenir compte de quelques facteurs clés pour garantir que la conception est adaptée à l’application,
à savoir :
Pour résoudre les problèmes liés à l’ordre des couches et à leur empilage, les concepteurs doivent suivre certains principes fondamentaux.
Avant de mettre au point un empilage de circuits imprimés, il faut tenir compte du cahier des charges. Parmi les éléments importants à prendre en compte, on peut citer la taille de la carte, le mode de transmission du signal, les fréquences visées et le nombre de couches. Selon les exigences, l’empilage doit comporter un certain nombre et un certain type de couches.
Il faut ensuite déterminer le type de couches nécessaire au circuit imprimé. Pour un circuit imprimé, les trois différents types de couches sont les plans de masse, les plans de signaux et les plans d’alimentation. Les plans de masse servent à fournir une voie de retour à faible impédance pour les signaux. Les couches de signaux servent à transmettre les signaux entre les composants. Les couches d’alimentation servent à alimenter les composants.
Pour concevoir un circuit imprimé, il faut commencer par la couche de signaux, la première couche de l’empilage où la plupart des signaux sont dirigés. La couche de signal doit se trouver à côté des couches d’alimentation et de masse. Le nombre de couches du circuit imprimé doit concilier le coût et la complexité de la conception avec les exigences en matière d’intégrité des signaux et d’interférence électromagnétique.
Après avoir déterminé les types de couches à employer, il faut déterminer leur ordre. Les couches de signaux se placent entre deux plans de masse selon l’ordre habituel d’empilage des circuits imprimés. Cette disposition protège bien les couches de signaux et limite les interférences électromagnétiques.
Pour maintenir une impédance uniforme et réduire les interférences électromagnétiques dans la carte, il est conseillé d’alterner les couches d’alimentation et de masse. Les signaux à grande vitesse doivent aussi être proches de la masse. Dans le cas des signaux à grande vitesse, tels que ceux des circuits numériques, il est important de placer la couche de signal au plus près d’un plan de masse afin de réduire le bruit et de préserver l’intégrité du signal.
Si le circuit imprimé contient des signaux analogiques et numériques, il est important de les placer sur des couches différentes afin de réduire les interférences entre eux. Si la conception exige des raccordements supplémentaires à l’alimentation et à la masse, il est recommandé d’ajouter à l’empilage des couches particulières d’alimentation et de masse.
Pour construire un empilage de circuits imprimés, il faut choisir avec soin l’épaisseur des couches et leur matériau. En effet, ces paramètres affectent les propriétés électriques des pistes : l’épaisseur détermine l’impédance, et le matériau la constante diélectrique et la tangente de perte. Voici une liste de substrats possibles :
L’impédance et les performances du circuit imprimé dépendent fortement de deux facteurs : la largeur des pistes et leur espacement. La largeur doit permettre au courant de circuler sans provoquer de surchauffe, et l’espacement doit éviter les phénomènes de diaphonie et d’interférences entre les pistes.
Pour s’assurer que les signaux se transmettent correctement dans l’empilage de circuits imprimés, il est nécessaire de procéder à une analyse minutieuse. Des phénomènes comme l’atténuation, les réflexions et la diaphonie peuvent nuire au bon fonctionnement du circuit. Il est possible de simuler la conception et de la valider au moyen d’un outil d’analyse de l’intégrité des signaux.
Image 1 : circuit imprimé avec substrat Rogers RO4003C
Par rapport aux circuits imprimés à une ou deux couches, les circuits imprimés multicouches, comme ceux à 4 ou 6 couches, présentent des avantages et des inconvénients. Ils permettent une plus grande densité, une meilleure intégrité des signaux et un meilleur fonctionnement, mais ils sont plus coûteux et plus complexes à concevoir et à fabriquer. Le choix d’un circuit imprimé multicouche dépend des besoins du circuit et des moyens disponibles pour le réaliser.
Quels sont les avantages et les inconvénients des empilages de circuits imprimés multicouches ?
Avantages :
Inconvénients :
Les circuits imprimés à quatre couches (image 2) sont couramment utilisés pour leur équilibre entre coût et fonctionnalité qui leur permettent de s’adapter à diverses applications électroniques. Ils comportent quatre couches de pistes et de plans en cuivre intercalées entre des couches isolantes. Les couches sont classées de la couche supérieure à la couche inférieure, et la disposition habituelle des couches d’un circuit imprimé à 4 couches est la suivante :
Les couches de cuivre sont séparées par des couches isolantes en matériau diélectrique, comme du FR-4 ou un autre matériau composite. L’épaisseur de ces couches dépend du cahier des charges et des besoins du circuit.
Pour raccorder les couches de cuivre, les circuits imprimés à 4 couches peut disposer de via, c’est-à-dire des petits trous pratiqués dans le circuit imprimé. Il existe deux types de via : les trous traversants métallisés et les trous traversants non métallisés, qui servent à acheminer les signaux et l’alimentation entre les couches.
Image 2 : Schéma d’un circuit imprimé à 4 couches courant
Pour obtenir un circuit imprimé performant et fiable, l’empilage de ses couches doit être étudié avec soin. Le fonctionnement du circuit imprimé est optimisé lorsque l’on choisit bien les caractéristiques de chaque couche (type, ordre, épaisseur, matériau, largeur et espacement des pistes) et que l’on respecte les contraintes liées à la conception et à l’intégrité des signaux. Il est possible de se servir d’un outil de conception de circuits imprimés pour créer et vérifier la conception de l’empilage.
20.09.2023